Newsletter de l'UNAPL Occitanie - N° 35 - Novembre 2024


 
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Des Maisons pour les Professions Libérales

La croissance, la consolidation et la pérennisation du secteur libéral nécessitent la mise en place d’un réseau de lieux dédiés aux besoins des professionnels. Pour Christophe Sans, président de l’UNAPL, ces Maisons doivent irriguer l’ensemble du territoire.



Sur notre photo, on reconnait de gauche à droite : Christophe Sans, Président national de l’UNAPL, Thierry Clerc, président de l’UNAPL Occitanie, Michel Picon, président national de l’U2P, Marie-Ange Boulesteix, vice-présidente nationale de l’UNAPL et présidente déléguée de l’UNAPL Occitanie et Marc Bornerand, trésorier-adjoint national
de l’UNAPL.


Il existe une anomalie de longue date : l’absence d’un organisme consulaire ou équivalent au service des professions libérales. Les commerçants et les industriels ont les chambres de commerce et d’industrie, les artisans ont les chambres des métiers, les agriculteurs ont les chambres d’agriculture. Les libéraux ne peuvent demeurer en reste. Ils ont besoin d’un lieu qui réponde aux nécessités multiples que doit affronter celui qui entreprend, face à la complexité économique, sociale et fiscale qui s’accroit quotidiennement.

La réponse est formulée par Christophe Sans, président national de l’UNAPL, qui porte le projet de développer les Maisons des Professions Libérales déjà existantes, d’en renforcer le rôle, et d’en créer dans les territoires qui n’en sont pas encore pourvus. Progressivement seront ainsi labellisées des Maisons entièrement dédiées aux libéraux.

Ces Maisons sont destinées à accueillir les libéraux, qu’ils appartiennent ou non à des professions réglementées et aussi les autoentrepreneurs. Ces derniers représentent 350.000 créations d’entreprises libérales annuellement en France. L’assistance administrative, comptable et sociale de ces créateurs est indispensable au plan général, comme au niveau individuel. L’émergence d’un tel mouvement de masse, s’il n’est pas régulé, peut constituer, selon le président de l’UNAPL, une véritable « bombe sociale ».

Les professions non réglementées, du fait de l’évolution économique et sociétale, ont besoin encore davantage de trouver des points d’appui pour leur permettre de ses consolider, de se développer, de se pérenniser dans des conditions acceptables pour elles et pour la collectivité. Ces indépendants oeuvrent dans des métiers nouveaux des domaines de la santé, de la technique, de la culture, activités issues des avancées technologiques. Il y a aussi parmi ces professionnels d’es anciens salariés qui ont fait le choix de l’indépendance.

Cette situation provoque des disparités qui peuvent avoir des conséquences lourdes et préoccupantes. Des micro-entrepreneurs, mais aussi certains libéraux, peuvent relever aujourd’hui de la précarité. Leur accompagnement s’impose afin de leur permettre de faire vivre leur projet ou de les réorienter en évitant les dégâts financiers ou psychologiques qui sont inhérents à l’échec.

Ces créateurs, micro-entrepreneurs ou néo-libéraux, sont encore plus sensibles aux soubresauts de l’environnement économique et social du secteur des indépendants. Lors de sa participation au séminaire de l’UNAPL Occitanie à Narbonne, Christophe Sans a insisté sur les menaces qui pèsent sur le monde libéral, au premier chef sur les entreprises les plus jeunes et par voie de conséquence les plus fragiles.

Deux questions sont notamment préoccupantes : le devenir de l’aide à l’apprentissage ; l’allègement des réductions de charges. Les incitations mises en œuvre en faveur de l’embauche d’alternants ont porté leurs fruits, y compris dans le secteur libéral pour les professionnels ayant des salariés, comme pour des jeunes qui par cette voie ont pu avoir un accès au monde du travail avec la possibilité d’évoluer vers la création de leur propre emploi en qualité d’indépendant.

Au moment où la conjoncture budgétaire de la France suscite beaucoup de préoccupations et d’interrogations, les enjeux relatifs au coût du travail et à la fiscalité pèsent plus particulièrement sur les entreprises libérales, ainsi que l’a souligné Christophe Sans. Il a démontré que les dispositifs qui ont été instaurés « sont essentiels pour transmettre nos savoir-faire, préparer la relève et contribuer à une dynamique d’embauche qui participe à la vitalité économiques des territoires". Face aux risques accrus du fait d’une part de l’inclinaison notable des jeunes professionnels à opter pour le salariat plutôt que l’exercice libéral, en particulier dans le secteur de la santé, et d’autre part aux enjeux liés à la financiarisation, le secteur libéral doit se doter de structures adaptées à sa pérennisation. Les Maisons des Professions Libérales constituent à cet égard un maillon indispensable.


 
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