|
ACCUEIL
Des Maisons pour les Professions Libérales
La croissance, la
consolidation et la pérennisation du secteur
libéral nécessitent la mise en place d’un
réseau de lieux dédiés aux besoins des
professionnels. Pour Christophe Sans,
président de l’UNAPL, ces Maisons doivent
irriguer l’ensemble du territoire. |
|
|
Sur notre photo, on reconnait de gauche à droite : Christophe Sans, Président national de l’UNAPL, Thierry Clerc, président de l’UNAPL Occitanie, Michel Picon, président national de l’U2P, Marie-Ange Boulesteix, vice-présidente nationale de l’UNAPL et présidente déléguée de l’UNAPL Occitanie et Marc Bornerand, trésorier-adjoint national de l’UNAPL. |
|
Il existe une
anomalie de longue date :
l’absence d’un organisme consulaire
ou équivalent au service des
professions libérales. Les
commerçants et les industriels ont
les chambres de commerce et
d’industrie, les artisans ont les
chambres des métiers, les
agriculteurs ont les chambres
d’agriculture. Les libéraux ne
peuvent demeurer en reste. Ils ont
besoin d’un lieu qui réponde aux
nécessités multiples que doit
affronter celui qui entreprend, face
à la complexité économique, sociale
et fiscale qui s’accroit
quotidiennement.
La réponse est formulée par
Christophe Sans, président national
de l’UNAPL, qui porte le projet de
développer les Maisons des
Professions Libérales déjà
existantes, d’en renforcer le rôle,
et d’en créer dans les territoires
qui n’en sont pas encore pourvus.
Progressivement seront ainsi
labellisées des Maisons entièrement
dédiées aux libéraux.
Ces Maisons sont destinées à
accueillir les libéraux, qu’ils
appartiennent ou non à des
professions réglementées et aussi
les autoentrepreneurs. Ces derniers
représentent 350.000 créations
d’entreprises libérales annuellement
en France. L’assistance
administrative, comptable et sociale
de ces créateurs est indispensable
au plan général, comme au niveau
individuel. L’émergence d’un tel
mouvement de masse, s’il n’est pas
régulé, peut constituer, selon le
président de l’UNAPL, une véritable
« bombe sociale ».
Les professions non réglementées, du
fait de l’évolution économique et
sociétale, ont besoin encore
davantage de trouver des points
d’appui pour leur permettre de ses
consolider, de se développer, de se
pérenniser dans des conditions
acceptables pour elles et pour la
collectivité. Ces indépendants
oeuvrent dans des métiers nouveaux
des domaines de la santé, de la
technique, de la culture, activités
issues des avancées technologiques.
Il y a aussi parmi ces
professionnels d’es anciens salariés
qui ont fait le choix de
l’indépendance.
Cette
situation provoque des disparités
qui peuvent avoir des conséquences
lourdes et préoccupantes. Des
micro-entrepreneurs, mais aussi
certains libéraux, peuvent relever
aujourd’hui de la précarité. Leur
accompagnement s’impose afin de leur
permettre de faire vivre leur projet
ou de les réorienter en évitant les
dégâts financiers ou psychologiques
qui sont inhérents à l’échec.
|
|
Ces créateurs,
micro-entrepreneurs ou néo-libéraux,
sont encore plus sensibles aux
soubresauts de l’environnement
économique et social du secteur des
indépendants. Lors de sa
participation au séminaire de
l’UNAPL Occitanie à Narbonne,
Christophe Sans a insisté sur les
menaces qui pèsent sur le monde
libéral, au premier chef sur les
entreprises les plus jeunes et par
voie de conséquence les plus
fragiles.
Deux questions sont notamment
préoccupantes : le devenir de
l’aide à l’apprentissage ;
l’allègement des réductions de
charges. Les incitations mises en
œuvre en faveur de l’embauche
d’alternants ont porté leurs fruits,
y compris dans le secteur libéral
pour les professionnels ayant des
salariés, comme pour des jeunes qui
par cette voie ont pu avoir un accès
au monde du travail avec la
possibilité d’évoluer vers la
création de leur propre emploi en
qualité d’indépendant.
Au moment où la conjoncture
budgétaire de la France suscite
beaucoup de préoccupations et
d’interrogations, les enjeux
relatifs au coût du travail et à la
fiscalité pèsent plus
particulièrement sur les entreprises
libérales, ainsi que l’a souligné
Christophe Sans. Il a démontré que
les dispositifs qui ont été
instaurés « sont essentiels
pour transmettre nos savoir-faire,
préparer la relève et contribuer à
une dynamique d’embauche qui
participe à la vitalité économiques
des territoires". Face aux risques
accrus du fait d’une part de
l’inclinaison notable des jeunes
professionnels à opter pour le
salariat plutôt que l’exercice
libéral, en particulier dans le
secteur de la santé, et d’autre part
aux enjeux liés à la
financiarisation, le secteur libéral
doit se doter de structures adaptées
à sa pérennisation. Les Maisons des
Professions Libérales constituent à
cet égard un maillon indispensable. |
|
|
|